Je voudrais bien, mon pigeon gris, m’acheter du poisson.
Certainement, coquin de cosaque, mais où la prendre ?
Tête de mule, que ne le disais-tu plus tôt ?
Je t’en donnerai, moi, et des croquignoles !
Il ne me reste plus qu’à aller chez Chveska et boire
Une demi pinte, car je me sens la gorge sèche.
Chveska ! Chveska ! Chveska ! Mon petit cœur, ouvre !
Ouvre, te dis-je, ou j’arrache la porte et je te casse les fenêtres.
il l’enfonce avec la tête et disparaît.)
La Noël en enfer.
Nous reproduisons ici, en extrait, une des plus réussies, dans sa forme poétique, de ces poésies que les étudiants et ceux qui n’avaient encore que les ordres inférieurs troussaient assez ingénieusement pour débiter, en guise de compliments, devant leurs supérieurs hiérarchiques, les seigneurs et les bourgeois. En donnant aux personnages de la Bible les mœurs et l’habit du paysan ukrainien et en leur faisant parler son langage, ils obtenaient des effets comiques dans le goût de l’époque.
Le vieux bon Dieu, accoudé à sa table, pense en lui-même :
Il pousse un gros soupir et fait venir en hâte Gabriel,
Pour lui commander d’envoyer tout de suite une lettre à Adam.
Tout ce qu’il faut, et il écrit une jolie lettre à Adam,