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Page:Anthologie japonaise, poésies anciennes et modernes.djvu/101

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HYAKOU-NIN-IS-SYOU.


SEUL, UNE NUIT













Asibiki-no yama-dori-no o-no sidari o-no
Naga-naga-si yo-wo hitori ka-mo nem[1].



Longue comme les pennes abaissées du faisan des chaînes de montagnes, cette nuit, dormirai-je solitaire ?

Cette pièce, extraite du 拾遺集 Siû-ï-siû et composée par Kaki-no Moto-no hito-maro, est à peu près intraduisible. Je l’ai donnée seulement comme spécimen d’un genre que les poëtes japonais apprécient à un haut degré et qui consiste à présenter une succession de mots qui font image à leurs yeux et préparent l’esprit à l’idée fondamentale du distique, dont le second vers est la conclusion.

  1. Hyakŭ-nin-is-syu, pièce iii ; Hito-yo gatari, vol. I, fo 26 ; Si-ka-zen-yô, p. 12.