pas de pays en parcourant l’Anthologie japonaise. Le génie des deux peuples est, assure-t-on, fort différent : je n’ai aucune raison pour y contredire ; mais leur poésie s’accorde. Est-ce l’influence du bouddhisme qui produit cette ressemblance ? je le demande à M. de Rosny.
Y a-t-il dans l’antiquité grecque quelque épigramme plus délicate que cette plainte d’un exilé ?
Bien que mon palais, depuis mon départ, n’ait plus de
maître, n’oubliez pas, fleur de prunier, de vous épanouir au
printemps sur le bord de sa toiture[1].
Lamartine renierait-il la petite pièce que voici ?
Ce n’est pas la neige du jardin dont la tempête emporte
Les fleurs ; ce qui tombe emporté, ce sont mes jours[2].
Que dire encore de ces vers écrits par Nagaharou, une veuve éplorée, qui se tue avec son