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HYAKOU-NIN-IS-SYOU.
l’empereur et entra dans la retraite[1]. C’est alors qu’il composa la pièce de vers qui suit :
る | よ | の | と | ぬ | い |
な | は | き | な | し | で |
る | ば | り | な | ヽ | |
を | の | ぬ | き | い | |
わ | む | と | や | な | |
す | め | も | ど | ば |
Idete inaba nusi-naki yado to narinu tomo,
Nokiba-no mŭme yo haru-wo wasŭru na !
Bien que mon palais, depuis mon départ, soit inhabité par son maître, n’oubliez pas, fleurs de prunier, d’épanouir au printemps sur le bord de sa toiture[2].
- ↑ Littéralement, « il devint 隂居 in-kyo ». Ce mot sinico-japonais s’applique à un prince qui, après avoir résigné ses fonctions, vit retiré du monde.
- ↑ Voici une imitation en vers français de cette ode japonaise :
De ce palais qui m’a vu naître
Le sort a voulu m’arracher.
Malgré le départ de son maître,
N’oubliez pas, fleurs de pêcher,
Fraîche parure,
D’émailler au printemps le bord de sa toiture.
Un poète populaire lithuanien a dit :
Ô biïunié, biünieli,
Nie żidiékiékié gala łauko
Tu żidiékié, darżiużeli,
Po swiékliczios łanguzéliu.
Ô pivoines, pivoinettes, — Ne fleurissez pas au bout du pré ; — Fleurissez plutôt dans mon jardinet, — Sous les fenêtres de la chambre de ma bien-aimée. (Traduction de M. Alex. Chodzko.)