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HYAKOU-NIN-IS-SYOU.


L’ATTENTE[1]

















Nageki- tsŭtsŭ hitori nuru yo-no akuru ma-va,
Ika-ni hisasiki mono-to ka-va siru.



Sais-tu bien comme est longue une nuit jusqu’à l’aube,
Quand je dors solitaire, hélas ! en soupirant.

Extrait du Siû-ï-siû. Ces vers ont été composés par la mère de Mitsi-tsŭna, grand intendant de la droite, sous le règne de l’empereur Mura-kami Ten-ô (947 à 967 de notre ère), pour son amant Kane-iye, qui avait le titre de régent entré en religion[2]. Un jour que celui-ci était venu pour la

  1. Hyaku-nin-is-syu, pièce liii ; Hito-yo gatari, vol. V, fo 2 ; Si-ka-zen-yô, p. 21.
  2. En japonais : Niu-dô Ses-syô.