à Paris ; ces gens ont peut-être raison. »
« Elle exigea cependant que le mariage serait scellé après qu’elle aurait eu le temps de se procurer une robe blanche qu’elle coupa et cousit elle-même avec l’aide des épouses du Prophète. Elle n’osa pas demander de fleur d’oranger parce qu’elle n’y avait plus droit, pensait-elle, mais, le jour de la cérémonie, elle se fit couronner de roses blanches et se para d’un collier que son fiancé lui donna et qui était composé de perles énormes, comme celles que les Romaines appelèrent unions à partir de la guerre de Jugurtha.
« Et pendant la cérémonie du scellement son cœur était triste jusqu’à la mort, de nostalgie et d’anxiété ; elle se comparait involontairement à ces rivières qu’elle avait vues pendant son voyage dans la Californie et dans l’Utah, au fond desquelles grouillent des milliers de serpents. Elle ressentait mille tristesses au fond d’elle-même et les cérémonies insolites qui ne la touchaient point aggravaient sa peine.