Page:Apulée - Les Métamorphoses, Bastien, 1787, I.djvu/241

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dans les havres et ports de mer, que du nom de celle-ci on appeloit Pharos.

(62) Trois fois. Les Pythagoriens enseignent que le nombre ternaire a beaucoup d’efficace, ils s’en servoient aux cérémonies de leurs Dieux, aussi faisoient les magiciens dans leurs opérations.

(63) Herbe. L’historien Xantus a dit qu’un dragon fit revivre ses petits par le moyen d’une herbe nommée balis, et que par elle-même, Chilo qui avoit été tué par un dragon, fut ressuscité. Juba dit aussi qu’en Arabie un homme fut ressuscité par la vertu d’une certaine herbe qu’il n’a pas nommée.

(64) Laissez-moi jouir de mon repos. Le séjour des Enfers étoit considéré par les anciens comme le centre et le lieu de repos des ombres des morts. Celles qu’on en évoquoit par la force des enchantemens, marquoient un grand empressement d’y retourner. L’ombre même de Samuel, ou le phantôme qui parut à sa place, marqua à Saül son indignation de ce qu’il troubloit son repos : Quare inquietasti me ut suscitarer.

(65) Et comme ils demandoient encore du vin pour boire des santés. Cet usage de boire des santés, ou ce qui est la même chose de souhaiter du bien à quelqu’un en buvant, est aussi ancien que les banquets. La formule la plus ordinaire de boire ces santés, étoit de se servir du mot benè avec le nom, comme benè te, benè me, benè nos, où l’on sous-entendoit toujours valere opto ; je vous souhaite une bonne santé. Dans Plaute, un valet buvant avec un de ses camarades, dit, benè nos, benè te, benè nostram etiam Stephaniam : à notre santé, à la tienne, à la mienne,