Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 8, 1869.djvu/50

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hom. 60 sur S. Jean.) Nôtre-Seigneur a fait connaître dans ce qui précède l’existence de deux mauvais maîtres, l’un qui vole, égorge et pille, l’autre qui ne s’y oppose point ; par le premier il veut représenter les auteurs de sédition ; et par le second, confondre les docteurs des Juifs, qui ne veillaient point sur les brebis qui leur étaient confiées. Il se sépare nettement de ces deux maîtres, d’abord de ceux qui ne venaient que pour perdre en disant : « Je suis venu pour qu’elles aient la vie, » et ensuite de ceux qui voient avec indifférence les rapines des loups, en déclarant qu’il donne sa vie pour ses brebis, et comme conclusion de tout ce qui précède, il dit : « Je suis le bon pasteur. » Mais comme il venait de dire que les brebis entendent la voix du pasteur et le suivent, on pouvait lui objecter : « Que dites-vous donc de ceux qui ne croient point en vous ; » il ajoute donc : « Et je connais mes brebis, » etc. Vérité que saint Paul confirme, lorsqu’il dit : « Dieu n’a pas rejeté son peuple qu’il a connu dans sa prescience. » — S. Chrysostome : Il semble dire ouvertement : J’aime mes brebis,