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LE SAULE-MARSEAU

Dimanche dernier, par exemple, aux guinguettes aussi bien qu’aux villas de la moyenne banlieue, gargotiers et petits rentiers se hâtaient de repeindre en verts bosquets, claires-voies et tonnelles, comptant faire honte à la sève et s’imaginant déjà voir ployer sous le poids de leur blanche parure les rameaux soudain alourdis des cerisiers et des pêchers.

Il y a mieux ! Dimanche dernier, certains explorateurs hardis n’ont pas craint de dépasser la barrière avec l’espoir de rapporter un pissenlit, une violette ou tout au moins quelqu’une de ces fleurettes plus modestes comme il en foisonne dans l’herbe avant la venue des primevères et dont, jugez l’ingratitude des amoureux et des poète ! on ne sait pas même le nom.

J’étais, pourquoi le cacherais-je ? au nombre de explorateurs, sans trop me mêler à eux néanmoins, ayant mon plan et mes idées.

Non loin de Paris, à portée — puisque le tramway vous y conduit — des loisirs les plus mesuré et de bourses les plus mo-