Page:Arène - Les Ogresses - Tremblement de terre à Lesbos - Ennemie héréditaire.djvu/8

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ni la douce et naïve enfant, si magnifiquement récompensée, car depuis perles et diamants sortaient de ses lèvres avec la parole, pour avoir, sur le bord du chemin, donné à boire aux fées mendiantes ; ni la sœur de Sœur-Anne, mélancolique châtelaine, qu’il eût été pourtant héroïque et beau de défendre contre son abominable époux ; ni la Belle-au-Bois-Dormant cachée dans son château brodé derrière un impénétrable rempart d’arbres entrelacés et de ronces ; ni l’adroite princesse que, grâce aux tours du Maître Chat, le marquis de Carabas épouse ; ni celle encore à qui Riquet à la Houppe donna de l’esprit. Ce n’était pas davantage Cendrillon allant au bal en équipage dans une écorce de citrouille, avec six souris pour attelage et six gros lézards pour laquais ; ce n’était pas davantage Peau-d’Âne, la radieuse infante aux robes couleur de soleil et de lune. Quant à Griselidis, elle ne pouvait être en cause : les aventures de l’infortunée marquise de Saluces manquant dans la Mère-l’Oye sur papier à chandelle que nous avait vendue un colporteur. Non ! celle qu’il aimait, c’était… vous rappelez-vous le Petit-Poucet ? simplement les sept filles de l’Ogre.