Page:Arétin - La Puttana errante, 1776.djvu/25

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

au même endroit ; d’abord il me toucha partout et me fit faire de même sur lui. Comme il voulut me baiser, il m’approcha de la muraille et me serrant là, il leva mes deux jambes qu’il mit sur ses côtés, afin, me dit il, que par ce moyen il puisse mieux entrer. En effet, après qu’il m’eut mis son membre bien roide dans mon affaire, avec quelques secousses il l’enfonça entièrement et me fit goûter du plaisir beaucoup plus que les autres fois. Cependant il me dit qu’il étoit fort déplaisant qu’il ne pût me faire prendre les plaisirs de l’amour comme il le souhaitoit, et que nous étions très-mal à le faire toujours debout. Je ne savois point d’autre commodité mais il eut plus d’adresse que moi. Après quelques attouchements tendres et appétissants, il me dit qu’il vouloit me baiser encore une fois, et de toute autre manière qu’auparavant. Pour cela il me fit tourner le dos, me dit de baisser la tête et d’appuyer mes deux mains sur la muraille, ensuite il me leva mes habits sur le dos et avança son membre par derrière ; je crus d’abord qu’il me le mettait dans l’autre trou, et je ris en me souvenant que je l’avais vu avec mon cousin en cette posture. Il me demanda de quoi je riois ; je lui dis seulement que son affaire n’entroit pas. Poussez, me dit-il, vers moi tant que vous pourrez, et vous allez voir comme il ira. En même temps il me le mit dans le trou ordinaire, et il entra fort bien. Peu de temps après nous nous retirâmes, mais non sans nous marquer que nous étions bien fâchés d’être contraints de nous séparer.