Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/167

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tion primitive, la seconde image naîtrait, et son intensité irait graduellement en augmentant. On arrêterait le mouvement du cristal au moment où, sur cette image extraordinaire naissante, le segment correspondant à la partie de la Lune éclairée par le Soleil aurait l’intensité de la portion cendrée prise sur l’image ordinaire. Il est facile de voir que dès ce moment le problème serait complétement résolu.

En effet, en représentant par et les intensités naturelles de la lumière lunaire et de la lumière cendrée, ces intensités, sur l’image ordinaire, après une rotation du cristal, seraient et Dans l’image extraordinaire on aurait respectivement et Or, j’ai supposé qu’à l’angle correspond, d’après l’observation, l’égalité des images ; donc on a :

Donc le rapport de la lumière cendrée à la lumière lunaire, est égal à

J’ai fait cette expérience avec le premier appareil de polarisation qui me soit tombé sous la main, et elle a réussi. Je n’en citerai pas toutefois le résultat numérique, quelque étonnant qu’il dût paraître, parce que la formule n’est encore qu’hypothétique. Je voulais seulement dire ici, qu’avec un appareil perfectionné analogue à celui dont je compte pouvoir faire usage dans peu de temps, on appréciera, je l’espère, d’assez petites variations dans l’intensité de la lueur cendrée ; celles, par exemple,