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posées suivant que le tube est plus ou moins long. Ordinairement, j’allonge les tuyaux de manière que le champ de la vision ait la forme qu’indique la figure 1.

Dès que le faisceau qu’on analyse avec cet appareil contient quelques rayons polarisés, les deux lunules se colorent de teintes complémentaires. La coloration des lunules est, je présume, le caractère le plus subtil auquel aujourd’hui on puisse avoir recours pour distinguer les rayons le plus faiblement polarisés des rayons neutres.

Me voici enfin arrivé au principe général sur lequel ma méthode photométrique se trouve entièrement fondée.


Champ de la vision dans la lunette polariscope
Champ de la vision dans la lunette polariscope
Fig. 1. — Forme du champ de la vision dans la lunette polariscope.

La quantité (il faut bien remarquer que je ne dis pas la proportion) la quantité de lumière complétement polarisée qui se trouve faire partie d’un faisceau partiellement polarisé par réflexion, et la quantité de lumière polarisée rectangulairement, qui est contenue dans le faisceau transmis sous le même angle, sont exactement égales entre elles.

Le faisceau réfléchi et le faisceau transmis sous le même angle par une lame de verre à faces parallèles, ont en général des intensités très-dissemblables, et cependant, d’après le principe que je viens d’énoncer, si l’on étudie avec un cristal doué de la double réfraction,