Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/182

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de faire mention du concours intelligent que M. Charles Mathieu, élève astronome de l’Observatoire, nous a prêté quelquefois.

On voudra bien remarquer que dès que l’œil joue un rôle essentiel dans l’appréciation des phénomènes, il n’est pas inutile de s’assurer que diverses personnes arrivent aux mêmes résultats.

Dans ce Mémoire, je m’occuperai exclusivement des expériences par lesquelles j’ai démontré la loi photométrique que les physiciens ont appelée loi du carré du cosinus.

J’ai suivi dans cette recherche deux voies différentes.

La première est celle que je signalai en août 1833, dans un Mémoire lu devant l’Académie, et que M. Babinet eut la bonté de publier par extraits dans la traduction française de l’Optique d’Herschel[1].

On s’étonnerait avec raison qu’un intervalle de dix-sept années n’eût pas suffi à la réalisation de mes expériences, si je n’ajoutais qu’elles exigeaient impérieusement la connaissance exacte et préalable des quantités de lumière réfléchie et transmise sous un certain nombre d’inclinaisons par une lame de verre à faces parallèles. Or, chose singulière, ces quantités, bases de la photométrie, ne se trouvent pas dans l’ouvrage classique de Bouguer et n’existent dans celui de Lambert qu’affectées d’erreurs qui les rendent tout à fait impropres à des recherches délicates.

Si quelque physicien a tenté d’appuyer ses déductions

  1. 1. Voir précédemment, p. 150, et l’Appendice placé à la fin de co volume.