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portion de lumière polarisée que contiendra ce dernier faisceau sera le quart de la proportion renfermée dans le faisceau réfléchi. En général, si les faisceaux transmis et réfléchi sont respectivement et la quantité de lumière polarisée qui forme la partie aliquote de la lumière réfléchie sera la portion aliquote de la lumière transmise.

V

Deux instruments sont nécessaires pour résoudre le problème que nous avons en vue : le polariscope et le polarimètre.

Le polariscope est trop connu des physiciens pour qu’il ne suffise pas de rappeler ici qu’il se compose d’un tube de un à deux centimètres de diamètre, fermé à l’une de ses extrémités par une plaque de cristal de roche d’environ 5 millimètres d’épaisseur, taillée perpendiculairement aux arêtes du prisme hexaèdre, et portant à l’autre extrémité, en guise d’oculaire, un prisme en cristal de roche doublement réfringent et achromatisé ; ce prisme donne deux images de l’ouverture opposée. Si la lumière qui pénètre dans l’instrument est neutre, les deux images sont incolores. Si la lumière est complétement polarisée, les deux images brillent des plus vives couleurs. Si enfin la lumière est partiellement polarisée, les deux images de l’ouverture sont colorées, mais d’autant moins vivement que la proportion de lumière polarisée contenue dans le faisceau éclairant est plus faible. Ces couleurs