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font découvrir les plus minimes proportions de lumière polarisée dans un faisceau mixte. C’est un procédé infaillible et d’une sensibilité que rien n’égale.

Le second instrument dont nous ferons usage, le polarimètre, est un polariscope devant lequel se trouve fixée une pile de plaques de verre susceptible de prendre relativement au faisceau incident toutes sortes d’inclinaisons.

La mesure est fournie par un arc gradué convenablement disposé. À l’aide de cette pile on peut amener à l’état neutre tout rayon partiellement polarisé qui la traverse, et l’on est certain d’être arrivé à cette transformation du faisceau lorsque l’instrument donne des images sans aucune trace de coloration.

Cet instrument a pris le nom de polarimètre. Il permet, en effet, de reconnaître, avec une pile donnée, si le nombre de rayons neutres contenus dans un faisceau partiellement polarisé est plus ou moins grand que dans un autre faisceau. On peut arriver à déterminer numériquement la proportion de lumière polarisée contenue dans un faisceau mixte ; mais nous n’obtiendrons ce résultat que par une graduation de l’instrument qui suppose que la loi du cosinus est exacte. Pour éviter de tomber dans un cercle vicieux, nous ferons d’abord usage du polarimètre sans supposer sa graduation.

VI

Tous ces principes étant posés, et les propriétés du polarimètre bien connues, nous allons passer à la solution du problème.