Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/191

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Je prends une lame de crown-glass à l’égard de laquelle l’expérience m’a appris que la lumière réfléchie est la moitié de la lumière transmise sous l’angle de avec la surface.

Je neutralise à l’aide du polarimètre la lumière réfléchie. J’exécute la même opération sur la lumière transmise. J’ai ainsi deux inclinaisons de la pile donnant, l’une (celle qui correspond à la lumière transmise) la neutralisation d’un faisceau renfermant une certaine proportion inconnue de lumière polarisée ; l’autre, la neutralisation d’un faisceau renfermant une proportion de lumière polarisée double de la précédente.

Cela posé, la pile étant placée sous ce dernier angle, je cherche sous quel angle azimutal par rapport au plan de réflexion doit être placée la section principale de la lame de cristal de roche que traverse un faisceau polarisé pour que le faisceau sortant soit neutralisé, c’est-à-dire pour que cette lumière en sortant du cristal soit exactement composée comme le faisceau transmis par la lame de crown-glass. Je fais la même opération pour l’inclinaison de la pile qui correspondait à la neutralisation de la lumière réfléchie, et j’obtiens un second angle azimutal correspondant à une proportion de lumière polarisée double de la précédente.

L’expérience a donné, pour l’angle azimutal et pour l’angle azimutal

Si la loi que nous voulons vérifier est exacte, le rapport du cosinus au cosinus doit être exprimé par le nombre

Or, entre les nombres fournis par l’expérience, nous