Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/193

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ment le point où les rayons ordinaire et extraordinaire se neutralisent entièrement.

Lorsqu’on songe aux bizarreries, aux résultats imprévus qui sont sortis des dernières recherches des physiciens sur la lumière, on doit se croire autorisé à porter le scepticisme jusqu’à ses dernières limites. On peut se demander, par exemple, si la loi du carré du cosinus, vraie pour des rayons confondus, le serait encore si les images étaient séparées. Afin de ne laisser dans les esprits aucune trace d’un pareil doute, j’ai imaginé et institué un autre système d’expériences qui fera l’objet d’une seconde communication.

VII

Peut-être demandera-t-on que je justifie l’importance que j’ai mise à vérifier expérimentalement la loi du carré du cosinus. Voici ma réponse :

Les lois mathématiques simples (je ne parle pas de celles qui résultent des simples formules d’interpolation) mettent sur la voie de la cause des phénomènes. Ces lois sont d’ailleurs si rares, dans le domaine de la physique, qu’une de plus est une acquisition précieuse.

La loi du carré du cosinus une fois démontrée expérimentalement, un observateur muni d’une lunette prismatique a sous la main le moyen de faire varier l’intensité des deux images que la lunette fournit, par des degrés presque insensibles et néanmoins parfaitement déterminés, par des dix-millièmes, par exemple.

La loi en question conduit à une méthode directe et