Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/233

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On comprendra par cet exemple comment ont été faites les expériences qui ont permis de prolonger jusqu’à l’incidence perpendiculaire la table rapportée dans notre second Mémoire sur la photométrie (p. 209) relativement aux quantités de lumière réfléchie et transmise par une lame de verre.

II.
évaluation de la perte de lumière à la surface des métaux

L’évaluation de la perte subie par la lumière dans sa réflexion sur les métaux ne date guère, à proprement parler, que des observations de Bouguer. On trouve, en effet, dans un Mémoire où Huygens examine les avantages du télescope de Newton, l’idée très-explicitement exprimée qu’un miroir métallique bien poli réfléchit la totalité de la lumière qui le frappe. Voici les propres paroles de Huygens : « Par la réflexion du miroir de métal, il ne se perd pas de rayons ». Ce résultat, dont l’inexactitude doit d’autant plus étonner que Huygens unissait à la qualité d’illustre géomètre celle d’expérimentateur habile, fut rectifié par les observations de Bouguer.

Ce savant académicien dit (sans spécifier d’ailleurs la nature chimique de l’alliage, ni les procédés à l’aide desquels on les avait polis) que sur des miroirs de métal, la quantité de lumière réfléchie, pour l’inclinaison de à partir de la surface, est de pour de lumière incidente.