Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/235

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Ces deux quantités étant égales par hypothèse, on en déduit par la solution d’une simple équation du premier degré la quantité de lumière perdue sur le métal.

Voici les résultats des expériences :

Ces résultats prouvent avec une entière évidence que l’intensité de la réflexion augmente à mesure que l’inclinaison comptée à partir de la surface diminue. Cette augmentation ne suit pas la même loi pour tous les métaux.

À quoi attribuer la discordance radicale entre nos résultats et ceux de M. Potter ? Est-ce à la nature du poli, à la direction des raies formées dans le métal par le polissoir ? C’est ce qui reste à décider.

Mes expériences ont été faites sur des miroirs que j’ai trouvés dans ma collection, où ils existent depuis un grand nombre d’années. M. Pelouze, notre confrère, à qui M. Laugier les a soumis pour qu’il en déterminât la nature chimique, a constaté que les miroirs de platine ne sont pas purs, qu’ils renferment, par exemple, un peu de cuivre. Ces expériences doivent donc être recommencées avec des métaux parfaitement purs, ou avec des alliages bien déterminés. Ce serait, suivant les méthodes photométriques ordinaires, un travail considérable ; mais telle est la simplicité des procédés dont je fais usage,