Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 12.djvu/722

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sciences aux besoins matériels, et elles n’en seront pas moins cultivées avec zèle et persévérance. Les applaudissements, la reconnaissance du public sont acquis d’avance à ceux qui leur feront faire des progrès réels. Aussi, du haut de cette tribune je conjure là jeunesse de marcher hardiment dans la route glorieuse où elle est entrée.

Que la minéralogie continue à classer les diverses natures de terrains dont l’écorce du globe se compose, et à indiquer aux capitalistes dans quelles localités leurs recherches peuvent conduire à la découverte de telle ou telle autre nature de minéraux ;

Que la chimie enrichisse la médecine de médicaments simples, toujours semblables à eux-mêmes et qui doivent donner à l’art de guérir une marche plus assurée ;

Qu’elle manipule les produits de notre industrie agricole pour les transformer en substances alimentaires ou manufacturières qui ont été refusées à nos climats ;

Que la physique essaie de puiser dans l’étude des forces électriques, sans cesse en jeu dans les entrailles de la Terre, les divers perfectionnements dont les arts métallurgiques ont un si puissant besoin ;

Qu’elle suive avec attention les phénomènes météorologiques pour apprendre à les prévoir ou seulement pour atténuer les ravages qu’ils occasionnent ;

Qu’elle essaie de trouver dans l’examen des mystérieuses variations du magnétisme terrestre des moyens dé diriger avec certitude le navigateur quand un ciel nébuleux lui dérobe la vue des astres ;

Que l’optique perfectionnée, appliquée à la construc-