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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 12.djvu/73

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SUR LES CHRONOMÈTRES ET LES PENDULES[1]


Un savant étranger, M, le baron de Zach, a inséré en 1819, dans le cinquième numéro de la Nouvelle Correspondance astronomique et géographique publiée à Gènes, un article détaillé sur les montres que les navigateurs désignent indistinctement par les noms de chronomètres, garde-temps, ou montres marines. Cet article ne se ferait remarquer que par son extrême médiocrité si l’affectation avec laquelle l’auteur a évité de placer un seul nom français dans la liste des horlogers auxquels la géographie a des obligations, n’excitait, sous d’autres rapports, l’attention des lecteurs. Je souscris très-volontiers aux éloges mérités qu’on accorde à MM. Harrison, Kendal, Mudge, Emery, Arnold et Earnshaw ; je sais combien ces habiles artistes ont été utiles, et quoiqu’il m’eût semblé très-naturel de joindre à leurs noms ceux de Le Roy, de Ferdinand et Louis Berthoud, et de MM. Breguet père et fils, je n’aurais pas eu la pensée, de faire remarquer cet oubli, si le but évident de M. de Zach n’avait été de déprécier les travaux de nos compa-

  1. La première partie de cette Note a paru dans les Annales de chimie et de physique, t. X, p. 107 (1819) ; la seconde partie a été insérée dans l’Annuaire du Bureau des longitudes pour 1824.