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À VAPEUR.

L’assertion est tranchante ; eh bien, l’honorable M. Tupinier est tombé dans une erreur de fait, dans une erreur complète en ce qui concerne l’Amérique.

En effet, j’ouvre au hasard, un ouvrage sur les machines à vapeur. J’entends qu’on demande par qui cet ouvrage a été publié. Je réponds qu’il a été publié par la marine elle-même, que c’est l’ouvrage de M. Mareslier je l’ouvre donc au hasard, et je trouve :

« L’Etna, bateau à vapeur des États-Unis sur la Delaware, marche sous la pression de 10 atmosphères ;

« La Pensylvanie est un bateau à haute pression, etc. »

Vous voyez donc, Messieurs, que l’assertion de M. le commissaire du roi n’était pas exacte.

M. Tupinier, commissaire du roi. Je n’ai pas dit qu’il n’y en eût pas… Voyez le Moniteur !

M. Arago. Vous l’avez dit, Monsieur.

Vous avez jeté de la défaveur au sujet des machines de M. Frimot, dans l’esprit d’un très-grand nombre de membres de la Chambre de qui je le tiens, en affirmant positivement que ni en Angleterre ni aux États-Unis on n’employait de la vapeur à une haute pression. Eh bien, vous savez maintenant ce qu’il en est, et mes citations, je les ai puisées, non pas dans des ouvrages sans autorité, mais dans le traité d’un de vos anciens collègues, dans un ouvrage dont la marine elle-même a fait faire la publication à ses frais.

Je dirai d’ailleurs que cette défaveur que vous avez voulu répandre sur l’emploi des machines à haute pression n’est pas fondée, et qu’il serait très-fâcheux de voir la marine persister dans de déplorables préventions.