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CONSTRUCTION DES MACHINES

terre un instrument de précision, un instrument d’astronomie, un instrument de marine.

Jadis une lunette anglaise était un bijou précieux, un instrument qu’uucun artiste du continent no devait égaler. Allez aujourd’hui à l’observatoire de M. Edward Cooper, en Irlande, à l’observatoire de Kenzington, il l’observatoire royal de Greenwich à l’observatoire de Cambridge, et vous les trouverez meublés de lunettes françaises et vous reconnattrez que les plus grandes sont sorties des ateliers de M. Cauchoix.

Ce que j’ai pu obtenir, moi simple individu pour des instruments de sciences, je demande à la chambre de le faire pour les locomotives.

Savez-vous, Messieurs, pourquoi il faut inévitablement aller en Angleterre pour avoir de bonnes locomotives ? C’est, dit-on, qu’elles y ont été inventées et que les inven.tours en savent toujours beaucoup plus que les imitateurs. Je nie d’abord la première partie de cette assertion. Il n’est pas vrai que les machines locomotives, dans leurs parties les plus essentielles, aient été inventées en Angleterre. Qu’est-ce qu’une machine locomotive ? C’est tout simplement une machine à vapeur ordinaire fort ramassée, dans laquelle le mouvement de va-et-vient du piston est transformé en un mouvement de rotation. Les artifices par lesquels cette transformation s’opère ont été très-ingénieusement disposés par M. Stephenson mais, en doit le dire, ils étaient connus et décrits dans des ouvrages imprimés.

Il n’y en a pas un qui ne figure avec tous ses détails dans l’ouvrage de MM. Lanz et Béthencourt.