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LES CHEMINS DE FER.

fer, que les Anglais, dont nous consultons chaque jour l’expérience, cherchent à tout prix à raccourcir les longueurs parcourues. Le chemin de fer do Liverpool à Manchester renferme des plans inclinés assez rapides ; pour franchir ces plans, les machines locomotives ne suffisent pas ; on est obligé d’avoir recours à d’autres moyens. Eh bien, on aurait pu les éviter en faisant certains détours. En suivant la Mersey et remontant l’Irwel on eût pu arriver à Manchester sans plans inclinés ; mais la route eût été notablement plus longue, et on a passé par-dessus l’inconvénient des fortes pentes.

M. le directeur général. Vous êtes dans l’erreur.

M. Arago. Je crois être certain du fait. Je le tiens d’une personne bien informée, et tout à fait compétente.

M. le directeur général. Vous l’êtes vous-même.

M. Arago. Je dis qu’à Liverpool, on aurait pu éviter des pentes rapides, en allongeant notablement la route ; on a mieux aimé passer condamnation sur un vice capital, pour avoir un chemin plus court. Chez nous, avec des pentes semblables, c’est le chemin le plus long qu’on vous propose. La ligne de la rive droite est d’un quart au moins plus longue que celle de la rive gauche.

M. le directeur général vous a parlé de souterrains à faire dans le parc de Saint-Cloud, comme d’un travail peu important ; je le regarde, moi, comme très-difficile j’ai la certitude que son exécution exigera un temps fort long. Quand on fait un souterrain et qu’on a la permission d’extraire les déblais par les deux bouts et par des puits, le travail peut marcher avec assez de rapidité ;