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LES CHEMINS DE FER.

présenter à ce sujet les souterrains parcourus par des machines locomotives n’ont pas été assez éprouvés pour que l’on sache si on y établira facilement des moyens de purifier l’air. Voyez, en effet, ce que je trouve dans l’ouvrage que M. le docteur Lardner vient de publier ; il est de 1836. Je traduis littéralement :

« Directions sincères pour les spéculateurs sur les Chemins de fer.

« Je dois observer, en général, que nous n’avons encore que peu d’expérience, ou même que nous n’en avons aucune, sur les effets des souterrains dans des lignes de chemins de fer, où des machines locomotives doivent trainer une grande quantité de voyageurs. Sur le chemin de Leicester à Swanington, il y a un souterrain (tunnel) d’environ un mille de long, dans une partie où le terrain est à peu près de niveau ; la ventilation s’opère dans ce souterrain par huit puits (shafis). Je l’ai souvent parcouru avec une machine locomotive, et je dois dire qu’alors même que j’étais dans une voiture bien fermée, l’incommodité (the annoyance) était très-grande, et de telle nature, qu’elle ne pourrait pas être tolérée sur des lignes fréquentées par un grand nombre de voyageurs. »

M. le commissaire du roi. De quelle date est le passage ?

M. Arago. De 1836. M. Lardner ajoute, il est vrai, que sur le chemin de Leeds h Selby, où l’on brûle du coke, l’inconvénient ne paraît pas être aussi grand, et que personne ne refuse de traverser le tunnel avec une machine locomotive.

Il y a relativement aux tunnels une circonstance capitale dont je vais encore entretenir la Chambre, puisque