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LES CHEMINS DE FER.

seul moi. Messieurs, aussitôt qu’on descend à une certaine profondeur dans le sol, on a toute l’année une température constante. A Paris et dans ses environs, cette température est de huit degrés Réaumur environ ; personne n’ignore d’autre part, qu’en été, à l’ombre et au nord, le thermomètre de Réaumur (je parle de ce thermomètre, parce que vous en avez peut-être une plus grande habitude que du thermomètre centigrade), le thermomètre de Réaumur est quelquefois à trente degrés au-dessus de zéro ; au Soleil, la température est de dix degrés plus considérable. D’ailleurs, on n’arrivera pas d’emblée h l’embouchure du tunnel les approches sont formées par des tranchées profondes, comprises entre deux faces verti. cales fort rapprochées, où le renouvellement de l’air sera trés-lent, où la chaleur ne pourra pas manquer d’être étouffante. Ainsi on rencontrera dans le tunnel une température de huit degrés Réaumur, en venant d’en subir une de quarante ou quarante-cinq degrés. J’affirme sans hésiter que dans ce passage subit les personnes sujettes à la transpiration seront incommodées, qu’elles gagneront des fluxions de poitrine, des pleurésies, des catarrhes. (Bruits divers. )

On a parlé tout à l’heure de toutes les merveilles du chemin de la rive droite ; permettez-moi de vous présenter l’ombre du tableau. (Parlez !) Je ne devine pas ce qui peut soulever des doutes. Quelqu’un conteste-t-il que dans l’intérieur de la terre, à la profondeur du souterrain, la température ne doive être à peu près constante, et do dix degrés et demi centigrades, ou do huit degrés et une