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LES CHEMINS DE FER.

On paraît étonné de l’idée que je me suis formée de la cause de l’augmentation des voyageurs entre Liverpool et Manchester. Je vais essayer de la justifier. Lord Lansdown, président du consoil dos ministres en Angleterre, me disait, il y a peu de temps, qu’aujourd’hui, au lieu de s’écrire des lettres de Liverpool à Manchester, les commerçants s’envoient des commis ; les affaires se font ainsi plus rapidement et plus sûrement. Entre ces deux villes la poste ne donne presque plus de profit. Vous ne pouvez pas vous attendre à un résultat pareil entre Paris et Versailles, qui n’ont que des communications de pur agrément.

En résumé, je me rattacherai à tout amendement qui amènerait à n’exécuter qu’un seul des deux chemins ; pour ma part, je le répète encore, il me semble qu’on adopte..rait une solution sur laquelle personne ne pourrait avoir de scrupules, si l’on mettait les deux chemins en adjudication le même jour, en stipulant que la préférence serait accordée à celui qui transporterait les voyageurs de Paris à Versailles au moindre prix.

(M. Legrand monte a la tribune.)

M. Arago. On m’avertit qu’il y a eu une légère inexactitude dans un point de calcul que je faisais tout à l’heure à la tribune ; on remarque que je n’ai pas triplé le produit brut. Il ne me semble pas nécessaire que je fasse la rectification, car la conséquence serait la même. On remarquera, en effet, que, pour ne rien outrer, je n’ai rien défalqué du produit brut pour la contribution payée au gouvernement sur le prix des places.