publics extraordinaires.
Passons maintenant, Messieurs, à la partie financière du problème. C’est là que nous trouverons les arguments peut-être les plus décisifs en faveur du système de la i commission. Aussi, les eussions-nous développés les premiers, si l’ordre d’idées adopté dans l’exposé des motifs, n’avait pas, en quelque sorte, tracé notre marche. y
Que nous demande le gouvernement ? L’exécution, aux t’rais de l’État, de lignes de chemins de fer qui, d’après les avant-projets, doivent coûter 207 millions. Ces 207 millions, avec quelles ressources espère-t-on y faire face ? La commission a entendu à ce sujet M. le ministre des finances, et elle a appris de lui
Qu’il ne pouvait pas être question d’un emprunt dont le produit serait spécialement affecté aux travaux projetés qu’on n’entendait pourvoir à la dépense qu’avec les excédants de recette et la réserve de l’amortissement ; qu’on procéderait par allocations annuelles, afin d’être toujours en mesure de s’arrêter s’il survenait des circonstances graves.
Eh bien, Messieurs, la commission a considéré que, de notre temps, des excédants de la recette sur la dépense sont une chose rare ; que la réserve de l’amortissement peut être rendue à sa destination primitive par une multitude de causes. Avec des ressources aussi éventuelles, il ne lui semblerait ni prudent ni utile que l’État s’engageât dans les travaux dont le projet de loi vous a fait connaître lu vaste étendue.