successifs, l’espace total parcouru notait pas resté au-dessous de 300 à 400 lieues. Pour les courbes, on était descendu aux plus extrêmes limites. Je me rappelle avoir circulé à Saint-Mandé avec un convoi, sur une courbe de 18 mètres de rayon. Eh bien, je ne sais pas si l’administration adopterait une courbe de moins de 800 mètres.
À quels résultats finanoiers ces différences dans les courbes et dans les inclinaisons peuvent-elles conduire ? Vous allez le voir.
Il a été question, dans la discussion du chemin de Paris à Strasbourg, de la partie qui va de Paris à Château-Thierry. Devinez à quelles conditions cet espace est franchi ? La Marne est traversée sept fois. Il faudra donc sept ponts, et chaque pont coûtera en moyenne quatre à cinq cent mille francs.
M. Dozon. 100,000 fr. !
M. Arago. Si vous dites vrai, les ponts seront construits très-économiquement. La vallée sera partiellement barrée sept fois il en résultera dans les crues un changement dans-le régime des eaux qui probablement donnera lieu à des réclamations fondées.
Sortez maintenant de ces conditions rigoureuses ; permettez-vous des pentes semblables à celles qui sont admises en Angleterre ; de l’ordre des pentes que les ingénieurs les plus prudents, que M. Cubitt ne craint pas d’adopter dans ses tracés ; des courbes analogues aux courbes que le système articulé de M. Arnoux comporte, combien de fois traverserez-vous la Marne avec un développement d’à peu près la même longueur ? Une fois, pas davantage.