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ET TÉLÉGRAPHES DE NUIT.

ton à Baltimore, et que la totalité du message a été reçue ainsi, et imprimée dans l’intervalle de trois heures.

Une personne, écrivant avec une rapidité moyenne, irait à peine aussi vite qu’à été le télégraphe dans cette circonstance.

M. Berryer a parlé d’expériences qu’il y avait à entreprendre. Ces expériences ont été faites et elles sont complètement concluantes. Il a dit qu’on était en doute si l’on emploieruit des fils de fer ou des fils de cuivre cette question a été discutée et résolue dans la commission. Sous ce rapport, ce qui pouvait être un sujet d’expériences, c’était, non pas le vocabulaire dont a parlé M. Mauguin, mais le procédé à l’aide duquel on enregistre les signaux. Avec le procédé de M. Morse, qui a reçu des modifications en France, on est arrivé a enrcgistrer jusqu’à 84 signaux dans une minute.

Vous savez qu’il faut marcher avec une certaine rapidité pour écrire 84 lettres en une minute la plume à la main. Ne croyez donc pas qu’on en soit encore aux expériences. Le télégraphe électrique peut être employé actuellement pour remplacer le télégraphe aérien, et il a sur ce dernier un avantage que tout le monde peut comprendre. Lorsqu’il y a des brouillards, quel que soit le mode d’éclairage que vous employiez, les signaux du télégraphe aérien ne passent pas h travers l’atmosphère. Dans l’origine, on avait redouté l’influence des brouillards sur les télégraphes électriques on avait pensé que les poteaux n’isoleraient pas assez le fil, et que la transmission de l’électricité ne pourrait se faire. Eh bien, cela est douloureux à dire, mais cela arrive presque toujours