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MACHINES À VAPEUR.

position, la plaque laisse l’ouverture da tuyau presque entièrement libre ; dans une autre, le tuyati est tout lt fait fermé ; pour les positions intermédiaires, l’ouverture a des dimensions plus ou moins grandes suivant qu’on s’approche davantage des deux limites dont je viens de parler. Les mouvements de la plaque peuvent s’opérer à l’aide d’un axe qui se prolonge jusqu’à l’extérieur du tuyau.

Si la soupape est entièrement ouverte, la vapeur remplit le corps de pompe très-rapidement si elle est presque fermée, il faut, au contraire, un temps assez long pour opérer l’écoulement de la même quantité de vapeur. Or, le nombre de secondes que les oscillations du piston exigent dépend évidemment de la rapidité avec laquelle la vapeur va le presser sur l’une ou l’autre de ses faces. La soupape tournante du tuyau donne donc, jusqu’à un certain point, le moyen de régulariser cette vitesse. Si l’axe qui la porte est termine par un coude de manière à former à l’extérieur une manivelle, il suffira de la faire tourner dans un sens ou dans le sens contraire pour accélérer ou retarder les oscillations du piston. Il faudra, par exemple, que la manivelle monte si le piston va trop vite et qu’on veuille le retarder ; qu’olle descende, au contraire, quand il va trop lentement. En adaptant à la machine une pièce qui doive nécessairement monter quand son mouvement s’accélère, et nécessairement descendre dès qu’il se ralentit, le problème se trouvera résolu, car il suffira de lier cette pièce d’une manière quelconque à la manivelle de la soupape. Tel est l’objet du mécanisme que Watt appelait le gouver neur (governor), et qu’on nomme plus généralement