la gravité spécifique de certains minéraux, M. Daniell trouvait, par un raisonnement à sa manière, que la pesanteur spécifique des cristaux ne doit pas être la même sur les angles et dans le centre ; et comme sa confiance dans les spéculations théoriques paraît sans bornes, l’expérience, sur-le-champ était venue à son appui. On trouve en effet dans ce Mémoire qu’un cube de spath-fluor avait pour pesanteur spécifique qu’en cassant les quatre angles cette pesanteur montait à qu’en continuant les fractures jusqu’à obtenir un octaèdre, on avait enfin que les pesanteurs spécifiques de trois des angles enlevés du cube étaient respectivement,
M. Daniell n’a certainement point oublié l’accueil que ces propres compatriotes firent à ce travail pourquoi ne s’est-il pas aussi rappelé que les Annales de chimie et de physique s’abstinrent de répéter un seul mot des critiques, j’ai presque dit des sarcasmes, dont il fut l’objet ?
Si je n’avais trouvé, dans les ouvrages de M. Daniell, que des indices de la rectitude de son jugement, je pourrais tirer grande vanité de la méprise qu’il a faite en attribuant à M. Gay-Lussac l’article des Annales qui a été l’origine de cette discussion ; mais je dois, je le sens trop bien, me contenter d’enregistrer cette erreur, comme faisant nombre, parmi toutes celles que j’ai déjà signalées,
