Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 1.djvu/152

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
132
ASTRONOMIE POPULAIRE.

représente l’étendue angulaire des objets qu’on peut voir dans la lunette, lorsqu’on ne la déplace pas.

Le double de l’angle POL est ce qu’on appelle l’étendue du champ. Cette étendue varie donc avec les dimensions de la lentille oculaire ; et, lorsque cette lentille est enchâssée dans un anneau de cuivre, qu’on nomme sa sertissure, le champ dépend de l’étendue que la sertissure laisse à découvert, et presque pas de la largeur de l’objectif. Une conséquence immédiate de cette théorie, c’est que le champ d’une lunette diminue avec le grossissement ; car, à mesure que le grossissement augmente, les dimensions transversales de la lentille oculaire doivent diminuer.


CHAPITRE XVIII

micromètre


Le micromètre, comme son nom l’indique, est destiné à la mesure des petits angles, c’est-à-dire des objets compris dans le champ d’une lunette.

Je vais essayer de donner une idée claire et précise de la construction et des propriétés des micromètres à fils.

L’oculaire d’une lunette sert, comme nous avons vu, à amplifier la peinture aérienne qui se forme au foyer de l’objectif. Un objet matériel placé dans le lieu même qu’occupe cette peinture aérienne se verra nettement en même temps que la peinture elle-même ; c’est sur ce fait capital de théorie et d’expérience que repose essentiellement la construction des micromètres.

Supposons qu’à une grande distance du lieu où l’ob-