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LIVRE III. — NOTIONS D’OPTIQUE

servateur est placé, on ait tracé sur un tableau noir un petit cercle dont tous les diamètres sous-tendent un angle d’une minute, par exemple, ce cercle vient se peindre au foyer aérien de la lunette. Placez à ce foyer deux fils très-déliés qui, vus avec l’oculaire, soient tangents à l’image circulaire aux deux extrémités de son diamètre horizontal, on aura déterminé ainsi l’intervalle qui, dans le champ de la lunette, correspond à une minute, quel que soit l’objet vers lequel la lunette soit dirigé.

Il est évident, en effet, qu’en passant de la direction horizontale à une direction inclinée quelconque, voire même à une direction verticale, l’écartement des deux fils qui correspond à une minute dans la première position, doit toujours rester le même.

Un troisième fil, éloigné du second comme celui-ci était éloigné du premier, donnera un second intervalle d’une minute, il en sera de même d’un quatrième fil comparé au troisième, pourvu que les distances restent toujours égales, et ainsi de suite des quarante fils, par exemple, qu’on peut placer dans le champ parallèlement les uns aux autres.

Si l’on craignait de ne pouvoir placer mécaniquement les fils voisins à des distances exactement égales à la distance qui sépare les deux premiers, on procéderait ainsi expérimentalement. À l’observation d’un objet circulaire sous-tendant un angle d’une minute, on ferait succéder l’observation d’un objet où l’angle sous-tendu serait de deux minutes ; si le diamètre horizontal de ce second objet était exactement compris entre le premier fil et le troisième, ce serait une preuve que ce troisième