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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 1.djvu/184

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ASTRONOMIE POPULAIRE.

plus son admiration que les belles statues de Phidias dont ce même temple était orné.

Sénèque parle, dans ses Questions naturelles, des phénomènes de coloration que l’on aperçoit lorsqu’on regarde les objets à travers des angles saillants de verre.

Sous le règne de Néron, on se servait à table, comme Pline l’atteste, de vases, de coupes de verre blanc, qui le disputaient en limpidité aux coupes de cristal de roche.

C’était souvent sur des globes de verre qu’on traçait, vers la même époque, les constellations célestes.

Enfin, on a ouvert peu de tombeaux anciens sans y trouver des urnes lacrymales nommées lacrymatoires.

Ptolémée a inséré dans son Optique une table des réfractions que la lumière éprouve, sous diverses incidences, en passant de l’air dans le verre. La valeur de ces angles, très-peu différents de ceux qu’on obtient en faisant l’expérience sur le verre de nos glaces, prouve que le verre des anciens différait peu de celui que nous fabriquons aujourd’hui.


CHAPITRE III

les anciens connaissaient les propriétés échauffantes
des foyers des loupes


Une plaisanterie d’Aristophane (431-404 avant Jésus-Christ) nous apprend qu’on savait très-bien chez les anciens que la lumière solaire se condense considérablement derrière une boule de verre et qu’elle y allume les corps combustibles. Dans la comédie des Nuées, Strepsiade explique, en effet, à Socrate qu’au moyen des boules de