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LIVRE VI. — DU MOUVEMENT DIURNE.

queront sur le parallèle les divisions 1, 2, 3, 4,… 360.

Ainsi, nous aurons partagé ce parallèle, placé à un très grand éloignement, en parties égales, à l’aide de divisions également espacées et tracées sur un cercle à notre portée. À l’aide de la montre, marquons le moment où l’étoile se trouve dans la direction de la ligne visuelle passant par le zéro ; attendons que le mouvement diurne l’ait transportée sur les lignes visuelles correspondantes aux divisions 10, 20, 30, 40, etc. ; notons le moment de chacune de ces coïncidences, et nous trouverons que l’étoile a employé le même temps à franchir chacun de ces intervalles de 10°, soit qu’ils aient été choisis dans la partie élevée ou la partie basse de la courbe, soit dans la partie orientale ou la partie occidentale ; en un mot, que cette courbe est parcourue par l’étoile d’un mouvement uniforme.

Nous pourrons obtenir, à l’aide du même système d’observations, le temps qu’emploie à parcourir 10° de son parallèle une seconde, une troisième étoile plus ou moins voisine du pôle, et nous assurer ainsi que les arcs de même étendue angulaire sont parcourus dans des temps exactement égaux, soit lorsqu’on compare entre eux les arcs pris sur un seul et même parallèle, soit lorsqu’on compare des arcs situés sur des parallèles différents. De cette uniformité de mouvement diurne découle cette conséquence qu’il faut bien remarquer, c’est que les petits degrés des parallèles très-voisins du pôle sont parcourus précisément dans le même temps que les degrés des parallèles situés dans le voisinage de l’équateur, et que les degrés de l’équateur lui-même.