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ASTRONOMIE POPULAIRE.

CHAPITRE V

du mouvement des étoiles considéré comme un moyen de
déterminer exactement la position du méridien


Nous avons vu plus haut (chap. ii, p. 218) que pour former sur un globe une représentation exacte du firmament, il suffisait de connaître les distances angulaires respectives des différentes étoiles ; que ces distances s’obtenaient à l’aide d’un instrument très-simple, composé de deux lunettes ou de pinnules jointes entre elles par un arc gradué ; mais cette observation n’est pas aussi facile qu’on pourrait le croire au premier abord ; la mobilité des étoiles, conséquence du mouvement diurne, apporte des obstacles sérieux à la précision des mesures. Si l’observateur est seul, il commencera à pointer une des deux lunettes sur la première étoile ; mais, pendant le temps qu’il mettra à diriger la seconde lunette sur la seconde étoile, la première aura poursuivi sa course et quitté la place qu’elle occupait au début. Pendant que l’observateur reviendra à cette première étoile pour rectifier le pointé, la seconde aura aussi abandonné la direction où il l’avait préalablement observée ; on n’aura donc jamais la certitude complète que, à un instant donné, les fils des deux lunettes sont exactement dirigés sur les deux étoiles. La difficulté est moins grande, mais elle ne disparaît pas tout à fait, quand deux personnes doivent simultanément concourir aux observations.

Lorsque dans la formation d’une représentation du ciel nous viserons à une extrême précision, il faudra