Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 1.djvu/299

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
275
LIVRE VII. — MOUVEMENT DU SOLEIL.

parfaitement égaux ; mais on peut, à l’aide d’un petit calcul, tenir compte des différences, et s’assurer ainsi qu’à des temps égaux ne correspondent pas des déplacements angulaires égaux. C’est au mois de juillet qu’ont lieu les moindres déplacements ; c’est au commencement de janvier que le soleil parcourt le plus grand nombre de minutes dans le même espace de temps. On reconnaît, par l’inspection des 365 points marqués sur la sphère, qu’entre la plus grande et la plus petite vitesse, et entre la plus petite et la plus grande, tout s’effectue graduellement.

Ce changement de vitesse est-il réel, ou dépend-il d’une variation dans la distance de l’astre à la terre ? C’est ce qu’il faut déterminer.

Supposons les dimensions du soleil invariables. L’angle qu’il sous-tend, vu de la terre, augmentera s’il se rapproche, et diminuera s’il s’éloigne. Aux données que nous avons déjà obtenues, ajoutons 365 mesures du diamètre apparent du soleil, nous verrons que ce diamètre varie perpétuellement dans le courant de l’année, et, chose singulière, qu’il est plus grand en hiver qu’en été ; en sorte qu’on arrive à ce résultat paradoxal dont, au reste, nous rendrons compte en temps et lieu : nous sommes plus près du soleil, quand il fait froid, que lorsqu’il fait chaud.

Envisageons la chose de plus près. Le diamètre du soleil est plus grand dans les points où nous avons trouvé que sa vitesse angulaire était un maximum, et le plus petit dans les points où cette même vitesse angulaire était la moindre de toutes. Il ne faut pas se hâter de