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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 1.djvu/312

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ASTRONOMIE POPULAIRE.

aux cercles horaires des étoiles, et marquerait conséquemment des jours solaires moyens plus longs que les jours sidéraux, mais parfaitement égaux entre eux.

Supposons qu’un tel soleil existe, et que son point de départ ait une position déterminée relativement au soleil réel ; on pourra facilement, à l’aide de tables que les astronomes ont construites, et qu’on appelle tables du soleil, déterminer par le calcul, et jour par jour, la position du cercle horaire aboutissant à ce soleil fictif, relativement au cercle horaire qui passe par le soleil réel.

On saura ainsi, en minutes et secondes, de combien le midi déterminé par le soleil fictif précède le midi fixé par le soleil réel, ou de combien le soleil réel avance sur le soleil fictif.

On pourra donc régler une montre sur ce soleil fictif, puisque la position de ce soleil relativement au soleil visible, au soleil observable et observé, sera connue pour tous les jours de l’année. Si le soleil réel doit, d’après le calcul, précéder le passage au méridien du soleil fictif de 5 minutes, une montre sera réglée sur ce dernier soleil, lorsqu’au moment du midi vrai elle marquera 11 heures 55 minutes.

Si le calcul montrait, au contraire, que le soleil fictif passe au méridien 5 minutes avant le soleil véritable, la montre réglée sur le soleil fictif devrait marquer 12 heures 5 minutes au moment du midi vrai.

Quel avantage, dira-t-on, peut-on trouver à régler sa montre ou son horloge sur un soleil qu’on ne voit pas ? Je réponds qu’une horloge, qu’une pendule marchant