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ASTRONOMIE POPULAIRE.

sait être très-ancienne, en douze groupes qu’on appelle constellations zodiacales.

L’un de ces groupes prit le nom de Bélier  ; le deuxième, en marchant de l’occident à l’orient, s’appela le Taureau  ; le troisième prit le nom de Gémeaux  ; le quatrième, celui de Cancer . Viennent ensuite, en suivant l’ordre de leur succession : le Lion , la Vierge , la Balance , le Scorpion , le Sagittaire , le Capricorne , le Verseau , et les Poissons .

Les signes que j’ai placés à côté de ces douze noms, sont ceux par lesquels on désigne ces constellations dans les ouvrages d’astronomie et dans les calendriers. On ne connaît pas l’origine de tous ces signes. Ainsi le premier indique les cornes du Bélier, le second la tête du Taureau. Le dard ajouté à une sorte de lettre m distingue le Scorpion  ; la flèche ne peut laisser aucun doute sur le mot Sagittaire  ; est formé de la réunion des deux lettres τρ qui commencent le mot grec τραγος, c’est-à-dire Bouc. La Balance et les deux Poissons se reconnaissent facilement à leurs signes , . Enfin le Verseau est marqué par un courant d’eau.

La constellation du Bélier, actuellement très-voisine de l’équateur, est celle qu’au temps d’Hipparque le Soleil traversait à l’équinoxe de printemps.

Mais le grand astronome dont nous venons de parler reconnut que la place de l’équinoxe ne reste pas fixe dans les constellations, que le point équinoxial se déplace tous les ans d’environ 50″, et par un mouvement dirigé de l’orient à l’occident ; qu’en vertu de ce mouvement, qu’on appelle la précession, l’équinoxe doit correspondre à