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ASTRONOMIE POPULAIRE.

la plus brillante de ce nœud n’est aussi que de quatrième grandeur.


CHAPITRE X

étoiles perdues ou dont la lumière s’est complétement
éteinte


Nous venons de signaler des étoiles dont l’intensité va en s’affaiblissant ; nous parlerons maintenant d’étoiles qui ont complétement disparu. Je ne m’arrêterai pas à la septième des Pléiades, dont la disparition coïncida, dit-on, avec la prise de Troie, et j’arriverai sans autre intermédiaire aux observations d’Hévélius. Cet astronome parle de cinq étoiles qui disparurent de son temps (Delambre, Astronomie moderne, t. ii, p. 483). William Herschel trouvait le nombre des étoiles perdues fort considérable, à une époque où l’Atlas céleste de Flamsteed ne lui inspirait aucune défiance. Mais ayant eu recours depuis aux observations originales de Flamsteed, il découvrit dans l’atlas céleste et dans le catalogue britannique des erreurs nombreuses qui l’obligèrent à modifier ses premiers résultats. On comprendra la nécessité de ce travail laborieux, si je dis que le catalogue renfermait 111 étoiles imaginaires, qui s’y étaient introduites par des erreurs de calcul ou de copie, et que d’autre part 500 à 600 étoiles exactement observées avaient été omises.

Postérieurement à la révision dont il vient d’être parlé, Herschel plaçait au nombre des étoiles qui se sont complétement éteintes depuis Flamsteed :