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ASTRONOMIE POPULAIRE.

puisque le soleil est véritablement une étoile, chaque région du ciel d’une étendue angulaire de 32′ environ, nous enverrait une quantité de lumière égale à celle qui nous vient de cet astre. Les choses s’offrent à nous sous un aspect bien différent. Comment tout expliquer sans renoncer à l’idée d’un espace infini parsemé d’étoiles dans toute son étendue !

Pour concilier les résultats si opposés donnés par les lois de l’optique et par l’observation, on a admis que les espaces célestes ne sont pas complétement diaphanes, qu’ils absorbent une partie des rayons qui les traversent. Cette absorption n’aurait pas besoin d’être considérable, on rendrait compte de tous les faits en supposant, par exemple, que sur huit cents rayons envoyés par Sirius un seul est arrêté dans le passage de la matière comprise entre cet astre et la terre. Suivant cette hypothèse, combinée avec celle d’une absorption proportionnelle à l’étendue de l’espace parcouru, on trouve que des étoiles qui seraient à une distance trente mille fois plus considérable que celle de Sirius ne contribueraient en rien de sensible à la clarté de la voûte céleste.


CHAPITRE XIV

de la transparence imparfaite des espaces célestes


Les considérations précédentes sur la transparence imparfaite des espaces célestes sont généralement attribuées à Olbers, qui publia un Mémoire à ce sujet, en 1823, dans les Éphémérides de Berlin.