changent de couleur. Au surplus, voici le premier passage, à moi connu, où il soit fait mention d’étoiles bleues. Je le trouve dans le Traité des couleurs de Mariotte, publié en 1686 :
« Il y a des étoiles qui ont beaucoup de rougeur, comme l’œil du Taureau et le cœur du Scorpion ; il y en a aussi de jaunes et de bleues ; » et plus loin : « Les étoiles qui paraissent rouges ou jaunes doivent avoir une grande lumière, dont la vivacité est obscurcie par quelques exhalaisons qui s’étendent autour d’elles ; celles qui paraissent bleues ont une lumière faible, mais pure et sans mélange d’exhalaisons. »
Dans un catalogue que M. Danlop a publié en 1828, on trouve, pour le ciel austral, l’indication d’un groupe ayant 3 minutes 1/2 de diamètre, et qui est composé d’une multitude d’étoiles bleuâtres. Le même astronome parle d’une nébulosité réelle, c’est-à-dire d’un amas confus de matière rayonnante, dont la teinte serait aussi bleuâtre. Rien de semblable n’a été observé de ce côté-ci de l’équateur.
CHAPITRE IX
sur les explications de la coloration des étoiles multiples
Le phénomène de la coloration des étoiles multiples a été remarqué depuis trop peu d’années pour qu’on puisse espérer d’en trouver aujourd’hui une explication plausible. C’est au temps et à des observations précises à nous apprendre si les étoiles vertes ou bleues ne sont pas des soleils déjà en voie de décroissement ; si les différentes