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LIVRE X. — DES ÉTOILES MULTIPLES.

sans erreur appréciable, adopter l’hypothèse qu’on calcule directement la masse de la Terre ou celle du Soleil. Il n’en serait pas de même des étoiles doubles. L’étoile satellite diffère quelquefois assez peu de l’étoile centrale, du moins si l’on en juge par l’intensité, pour qu’on doive regarder le résultat du calcul que je viens d’indiquer, comme donnant la somme des masses des deux étoiles.

Si l’on considère la soixante et unième du Cygne comme une étoile double, ce qui du reste a été récemment révoqué en doute par Struve ; si l’on admet de plus que le temps de la révolution de ces deux étoiles autour de leur centre commun de gravité, ce qui semblera résulter de la comparaison des observations de 1781 avec celles de 1851, est de 500 ans, on trouve que la somme des masses des deux étoiles composant le groupe est 0,353, la masse du Soleil étant 1.

α du Centaure étant une étoile double, et sa distance à la Terre pouvant être déduite des calculs de M. Maclear, il devrait être possible de calculer aussi, dans ce cas, la somme des masses des deux étoiles dont α du Centaure se compose. Mais les dimensions de l’orbite suivant laquelle la petite étoile se meut autour de la grande ne sont pas assez exactement connues pour qu’on doive accorder une grande confiance au résultat ; c’est par cette raison que nous ne l’insérerons pas ici.