Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/482

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Ces sphères, diaphanes à raison de leur grand éloignement, se présentent à nous comme de simples disques circulaires. C’est dans la surface apparente de ces disques que la même quantité de molécules nébuleuses semble successivement éparpillée avec plus ou moins d’uniformité. L’intensité lumineuse de la nébulosité devant évidemment varier en raison inverse de sa densité, suivra la loi de la surface des cercles, c’est-à-dire celle des carrés de leurs diamètres ou des carrés des nombres 1, 3, 8, 17, 28.

J’ai déjà établi qu’une comète lumineuse par elle-même ne peut pas éprouver, à quelque distance qu’on l’observe, d’autres variations de densité que celles dont je viens de spécifier la cause et la loi. Il ne reste donc plus qu’à examiner expérimentalement, si ces variations sont suffisantes pour rendre les plus brillantes comètes invisibles dès qu’elles ont atteint l’orbite de Jupiter. Voici comment il faudra s’y prendre.

On fera choix d’une lunette ayant une large ouverture et un faible grossissement, à l’aide de laquelle la comète devra être observée pendant toute la durée de son apparition. Cela posé, le jour, par exemple, où cet astre se trouvera éloigné du Soleil d’une quantité égale au rayon de l’orbite de Vénus, on l’examinera d’abord comme point de départ, avec le grossissement le moins fort ; ensuite avec des grossissements 3, 8, 47, 28 fois plus grands. Pendant ces épreuves, une même quantité de lumière, celle que l’étendue invariable de l’objectif peut embrasser ; celle, en un mot, qui dessinait l’image circulaire de la comète dans la première expérience, se trouvera suc-