Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/80

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satellites et des étoiles. Chacun aussi aura remarqué combien les opérations que l’emploi de cet instrument exige, ont d’analogie avec la manière de déterminer les grossissements des lunettes, dont les anciens observateurs, Galilée, par exemple, faisaient usage.

J’ai déjà eu plusieurs fois l’occasion de faire remarquer, dans ce chapitre, combien il y a loin, généralement, de l’exactitude qu’un instrument semble promettre à première vue, à l’exactitude qu’on obtient effectivement lorsqu’on le dirige vers le ciel. Je pourrais, d’après cette considération, me dispenser de parler de cette multitude de micromètres que M. Brewster a décrits d’une manière si minutieuse dans son traité sur de nouveaux instruments, publié en 1813, puisqu’aucun d’eux ne paraît avoir été soumis à l’épreuve de l’expérience. Ces instruments n’étant cependant pour la plupart que des modifications évidentes des micromètres dont j’ai déjà eu l’occasion de parler, pourront être appréciés par analogie ; je me livrerai d’autant plus volontiers à cet examen qu’il ne prendra que peu de lignes, et que j’aurai alors parcouru la série entière des micromètres exécutés ou même seulement décrits.

Le premier des instruments de M. Brewster, celui qu’il appela nouveau micromètre à fils, et auquel il attacha une grande importance puisqu’il a cherché à s’en assurer la propriété exclusive par un brevet d’invention, est formé comme le micromètre d’Auzout, de deux fils entre lesquels l’astre doit être compris ; mais dans ce dernier instrument, après avoir placé l’un des bords de la mire, qu’on mesure sur le fil fixe, on transporte, comme nous l’avons