Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/348

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« Alors on posait le niveau sur la règle n° 1, la face tournée vers l’orient ; je lisais l’observation, et elle était à l’instant inscrite sur deux registres différents qui étaient collationnés aussitôt. On posait le niveau une seconde fois, mais la face vers l’occident, et cette seconde observation était de même lue, inscrite et collationnée. On en faisait autant aux trois règles suivantes.

« Alors je me couchais sur le terrain pour lire le vernier du thermomètre métallique du n° 1 ; je poussais doucement la languette pour la mettre en contact avec la règle n° 2. Ces deux observations s’inscrivaient à mesure, comme toutes les autres, sur le double registre, après quoi on venait voir au microscope de la languette si je ne m’étais pas trompé dans l’observation. Après la lecture, je faisais rentrer la languette dans sa coulisse. La même opération avait lieu successivement sur les règles 2 et 3. Alors la règle n° 1 était transportée à la suite de la règle n° 4, et on lisait le thermomètre et la languette de cette dernière. La règle n° 2 était en ce moment portée à la suite du n° 1, et toutes les observations se succédaient dans le même ordre jusqu’à la fin de la journée

« Quand on voyait la nécessité de s’arrêter, c’est-à-dire une demi-heure avant l’instant où la lecture des verniers devait être impossible, on présentait d’une manière provisoire la règle n° 1, par laquelle on devait recommencer le lendemain, et on marquait sur le terrain l’endroit où elle devait aboutir. On la retirait ensuite pour faire un trou en terre. Dans le fond de ce trou on enfonçait un pieu sur lequel on attachait une plaque de plomb avec deux ou trois clous.