Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/150

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manquait de satellite par une raison analogue : une portion de son contingent lui avait été enlevé par la planète colossale.

Titius était entré dans un autre ordre d’idées, il avait cherché si les distances des planètes au Soleil ne se succédaient pas suivant quelque loi régulière. Après bien des essais, il imagina d’écrire la série suivante, dans laquelle, à partir du troisième terme, chaque nombre est le double du précédent.

0 3 6 12 24 48 96 192

Ajoutant ensuite le nombre 4 à chacun des huit termes, Titius obtint la série nouvelle :

4 7 10 16 28 52 100 196

Dans cette série :

4 étant, je suppose, la distance de Mercure au Soleil ;
7 devenait celle de Vénus ;
10 la distance de la Terre ;
16 la distance de Mars ;
28 ne correspondait à rien, c’était une lacune ;
52 était la distance de Jupiter ;
100 celle de Saturne.

Les véritables distances moyennes des planètes au Soleil sont, en effet, ainsi que nous l’avons déjà dit (liv. xvi, chap. vi, t. ii, p. 221), les suivantes :

Mercure   0,387098
Vénus   9,723331
La Terre   1,000000
Mars   1,523691