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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/230

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Si l’on ne doit pas absolument nier que quelques-uns des aérolithes peuvent provenir des volcans lunaires, il faut cependant admettre que d’autres causes leur donnent aussi parfois naissance. N’y a-t-il pas, dans les espaces planétaires, une sorte d’anneau plus ou moins épais, formé par des corps animés d’un mouvement de circulation rapide autour du Soleil ? Cet anneau couperait le plan de l’écliptique sur une certaine largeur, et lorsque la Terre arriverait vers ces régions, elle rencontrerait quelques-unes de ces masses errantes et les soumettrait à son attraction, les ferait tomber à sa surface, après les avoir fait pénétrer dans son atmosphère, où elles subiraient souvent une incandescence momentanée. Ne pourrait-on pas concevoir aussi un grand nombre de petits corps répandus dans l’espace et formant dans le système solaire comme une sorte de nébuleuse dont les divers éléments seraient en quelques points moins éloignés les uns des autres que dans d’autres régions ?

Dans ces hypothèses, il devrait y avoir une certaine périodicité dans l’apparition des chutes d’aérolithes. En résumant dans un tableau les chutes certaines des aérolithes proprement dits et des poussières météoriques dont la date a été constatée, on trouve 206 phénomènes de ce genre pour lesquels on connaît le mois de l’événement, et ils se partagent de la manière suivante entre les douze mois de l’année :


Mois. Chutes d’aérolithes.
Janvier 
14
Février 
10
Mars 
22